La passion du sport peut quelquefois permettre d’agir avec plus de discernement. Le football roi, par exemple, rendu à sa simplicité originelle peut apaiser à défaut de guérir et réunir plutôt que de diviser.
L’appel lancé par l’ivoirien Didier Drogba est exemplaire dans ce sens. L’attaquant vedette de Chelsea implore les politiques de son pays de renoncer à une escalade criminelle et faire triompher la démocratie. Didier Drogba avait déjà été un acteur de la réconciliation entre le Sud et le Nord du pays  lorsqu’en  en 2005, il avait lancé à genoux, aux côtés des autres joueurs de la sélection, un appel à la réconciliation.
Le Norvégien Johann Koss, triple médaillé d’or aux Jeux olympiques de Lillehammer, président de l’ONG  Right to play, adoube implicitement cette démarche dans une interview accordée au journal Le Monde. » Si les enfants pouvaient prendre les athlètes – pas les soldats – comme héros ? Et si nous utilisions le sport pour montrer à ces enfants que le courage, la persévérance et le dévouement – non les armes – les rendront plus forts ? Que l'équité, le respect de l'adversaire et la négociation sont la voie de la résolution des conflits – non la violence ? »
 

Le sport en général et le football en particulier, proposent un langage universel qui traverse aisément les frontières ethniques et culturelles. « Lorsque les enfants jouent, le monde gagne. » Ajoute Johann Koss. Il ne s’agit évidemment pas de verser dans l’angélisme, tant le football surmédiatisé et gangrené par les puissances de l’argent peut causer de grands dommages.
  Mais comme le constate Paul Dietschy, toujours dans les colonnes du journal Le Monde. » Si le football sert de tribune à des modes de pensée qui s’excluent et stigmatisent, son universalité en a fait un formidable lieu de rencontre et de connaissance des autres…Il contribue à rapprocher les peuples sans toutefois dessiner une humanité idéale. Simplement parce que le football est humain, trop humain. «
Cela tombe bien  puisque ce soir c’est le réveillon de Noël. Le moment idéal pour faire preuve d’un peu d’humanité et d’apporter par nos comportements futurs un peu d'espoir aux enfants qui n’ont pas la chance d’être nés de bon côté de la cheminée empruntée par le père Noël.
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