L’histoire des reconnaissances du Dakar 2016 commence le lundi 21 Septembre.
Autour d’un déjeûner avec Etienne Lavigne.
Ce jour-là, nous aurions dû nous trouver lui et moi et toute l’équipe des recos quelque part au Pérou ou en Bolivie. La conversation se tient dans un restaurant parisien.
On parlera de tout, à commencer par le renoncement très « tardif » du Pérou à accueillir le rallye. Balayé le prétexte météo d’El Nino : la raison réelle du retrait péruvien est politique. Pour faire simple, le peu d’entrain d’une ministre a eu raison de l’enthousiasme initial d’un autre ministre… Ainsi vont les luttes de pouvoir au Pérou… Rien de bien original, mais beaucoup d’ennuis pour ceux qui subissent une telle ruade à 4 mois du départ.
« Ca a vraiment été compliqué ». La phrase reviendra souvent dans le discours de Lavigne. Et pour qui connaît un peu le patron du Dakar, autant entendre que l’annulation pure et simple de l’édition 2016 a sûrement été évoquée dans les couloirs d’Amaury Sport Organisation.
« Les argentins nous ont fait attendre, beaucoup plus que ce que je ne supposais. Il y a beaucoup d’interférences à tous niveaux d’autorité, de responsabilités. Ajoute à cela qu’ils sont en pleine campagne présidentielle (l’élection aura lieu mi octobre) et tu as vite compris que « sauver » le Dakar n’était pas forcément une priorité… »
A voir les yeux rougis de fatigue d’Etienne ce jour-là, à peine revenu d’un ultime aller-retour express en Argentine, je sentais bien que le coup de l’annulation était passé bien près.
« Trouver un tracé, reprenait-il, c’est presque simple. Avoir l’accord des gouverneurs de Province, des autorités de police et de diverses administrations dans l’urgence alors que tout est figé par les élections imminentes, c’est ça qui a vraiment été compliqué ».
L’énergie de Lavigne et de son équipe est récompensée : le Dakar 2016 aura lieu et nous partons pour les reconnaissances de la première partie du parcours le 27 septembre.