Domenech, médiocre jusqu'au bout

Insolent jusqu'au bout, en affirmant avoir vu de "belles choses" face à l'Afrique du Sud. Raymond Domenech avait pourtant l'occasion de finir avec un peu de panache. En nous dévoilant les noms des mutins, en avouant le fait qu'il avait perdu la main sur un groupe de joueurs ingérables, en faisant preuve d'humanité tout simplement. Au lieu de ça, le personnage se complaît dans le mensonge, et continue de prendre les gens de haut, aussi bien les journalistes que Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur de l'Afrique du Sud, en refusant de lui serrer la main à la fin du match. Ridicule.
 

Le bilan de ses deux dernières phases finales (Euro 2008, Mondial 2010) est catastrophique. Avec à chaque fois un groupe qui explose. Raymond Domenech a été incapable d'imposer son autorité. Ses joueurs ne l'ont jamais admiré. Un manque d'aura, couplé à un manque de résultats (Domenech n'a jamais rien gagné!), et vous obtenez une des plus belles impostures de l'histoire du football français. Comment a-t-il pu endormir les responsables de la FFF pour rester six ans à la tête des Bleus? Incroyable mais vrai. Domenech restera comme l'homme comptabilisant les plus de matchs sur le banc de l'équipe de France. Cherchez l'erreur.

Et maintenant? Raymond Domenech est toujours en CDI à la FFF (à 10 000 euros par mois tout de même...). Mais il devra surtout être imperméable aux critiques. Lâché par tout le monde, il est désormais un homme seul.  Ses joueurs vont très vite dégainer et sortir les dossiers : pauvreté des entraînements, manque de dialogue et de professionalisme. Un exemple : lorsque le staff des Bleus se déplace dans un stade (par exemple Stamford Bridge), il part dix minutes avant la fin du match...pour éviter les embouteillages! Véridique. Pas un mot, pas un échange. Comment voulez-vous dans ces conditions créer une relation de confiance entre le sélectionneur et ses joueurs?

Heureusement, une page se tourne. Laurent Blanc va devoir tout remettre à plat et imposer très vite son style. Avec autorité.
 

Fabien LEVEQUE