Knysna, 110 jours après...

Depuis son intronisation, Laurent Blanc avait une priorité : solder et clore pour de bon l'épisode douloureux de la Coupe du Monde. Sauf que tout le monde lui rappelait sans cesse le comportement pathétique des Bleus en Afrique du Sud. Son début de mandat (2 défaites face à la Norvège et la Biélorussie) a ressemblé à un héritage plus que douloureux, avec une équipe toujours traumatisée. La victoire en Bosnie a été un premier déclic, celle face à la Roumanie une confirmation. La confirmation que les Bleus sont sur la bonne voie. Et enfin, on reparle de jeu, de tactique, de saine concurrence au sein de cette équipe de France.

Alors, oui, tout n'est pas parfait. Nos Bleus n'ont pas encore de marge de sécurité (rappelez-vous le poteau roumain...), mais en attendant, ils emmagasinent de la confiance. Indispensable pour rebâtir une équipe solide et conquérante. Ceux qui ont subi la fronde des leaders à Knysna ont clairement manqué de personnalité. Ce sont les mêmes qui prennent aujourd'hui les commandes de l'équipe de France, en s'affirmant un peu plus à chaque rassemblement. Le chemin est encore long pour retrouver les sommets du football mondial, mais je suis convaincu que ce groupe est sur la bonne voie. Il faut être patient, laisser grandir cette nouvelle génération, sans pour autant la "surcoter".

Notre chance : être tombé dans un groupe relativement faible dans la course à l'Euro 2012. Entre Knysna et Metz, 110 jours se sont écoulés. La France est aujourd'hui dans la rue pour le combat des retraites, la grève des Bleus n'est plus qu'un mauvais souvenir. L'équipe de France affronte ce soir le Luxembourg, avec un maître-mot retrouvé : le plaisir.   

Bonus Fab'ulous foot : Le best of de la grève de Knysna