Regardez Claude Puel durant 90 minutes sur son banc. Il ne tient pas en place, harrangue ses joueurs, exulte lors de l'ouverture de score de Jimmy Briand hier soir face à Benfica. La rage de vaincre toujours. Ca, on connait, Puel est un homme de caractère, qui ne lâche rien. Ce que vous connaissez moins, c'est le Puel déconneur. Si, si, il existe. En dehors des terrains. Sauf que personne n'en parle et que tout le monde nous le décrit comme un entraineur austère, ennuyeux, bref pas très funky...Puel ne s'est jamais dévoilé, voulant se blinder complètement, pour mieux se protéger. Heureusement, Puel se déride ces derniers temps.

Ok, il a reçu des consignes de son cher président Aulas : il doit sourire un peu plus, se décontracter davantage, et prôner l'offensive pour se détacher de cette image de technicien frileux. Bref, il doit mieux communiquer. La pilule passera mieux ainsi auprès du public lyonnais. J'en profite au passage pour souligner la bêtise sans nom de cette grappe de supporters invectivant Claude Puel et réclamant sa démission il y a 10 jours alors qu'il était venir voir jouer son fils avec les moins de 15 ans de l'OL. C'était ni le moment, ni l'endroit pour le faire. Par respect pour l'homme.

Claude Puel a su faire face. Il n'a jamais lâché, jamais songé non plus à démissionner. C'est un forcené de travail, habité par la gagne. Il a forcément mal vécu ces dernières semaines mais il n'a pas bronché, ne s'est pas cherché d'excuse. Le travail paie, toujours.

Fabien LEVEQUE