MOTS DE TETE : "Je ne suis pas l'abruti que l'on décrit..."

Raymond VS le monde entier

"Je suis fatigué de lire et d'entendre ce qui se dit sur moi. Tout le monde parle à ma place. J'ai envie de rétablir ma vérité. Je ne suis pas l'abruti que l'on décrit...Ma communication a parfois été mal interprétée, c'est vrai. Enfant déjà, mes professeurs se plaignaient de mon attitude. Lorsque je répondais simplement à une question, ils pensaient à tort que c'était de l'insolence."

Raymond VS les Bleus

"Je me suis peut-être trompé sur le choix des joueurs. L'équipe n'a pas bien joué: peut-être ai-je mal expliqué mon projet...  Isolés, les joueurs? Il faut arrêter avec ces histoires de "bulle". Ils disposaient non pas d'un, mais de deux, voire trois téléphones portables, de deux ordinateur! Le staff ne les empêchait pas de communiquer. Il fallait au contraire qu'on se batte pour qu'ils se présentent aux conférences de presse, car ils ne voulaient pas y aller. Je lis la lettre parce que, au bout d'un moment, il faut dire stop. Ça faisait plus d'une heure qu'on était là. Il fallait bien que quelqu'un prenne ses responsabilités et que s'arrête cette mascarade ! Toutes les caméras étaient braquées sur le bus, des centaines de gamins attendaient sur le bord du terrain, on était la risée du monde. J'ai dit: "On arrête, je n'en peux plus!" Personne ne voulait lire ce machin! J'y suis allé. Si j'avais réfléchi deux secondes, je serais parti..."

Raymond VS le bus

"Ce qui se passe dans le bus, c'est à la fois simple et inexplicable. Les mecs remontent et disent: "On s'en va!"  A trois reprises, je descends pour les laisser réfléchir. Quand je remonte, je les entends palabrer, je réessaie. Mais rien. A ce moment-là, je me dis qu'ils sont devenus fous et qu'ils ne se rendent pas compte. Aujourd'hui, je sais que j'avais tort: ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Ils ont même fermé les rideaux du bus pour se cacher des caméras. Avec le recul, je les vois surtout comme une bande de sales gosses inconscients. Certains ont réfléchi depuis. Plusieurs ont sans doute du mal à trouver le sommeil."

Raymond VS Roselyne Bachelot

"Quant à Roselyne Bachelot... Moi, je ne me suis jamais occupé de vaccins. Lorsque je ne suis pas compétent, je me tais. Ce jour-là, elle prétendait vouloir renforcer la solidarité du groupe, mais elle a commencé par tenir le staff à l'écart de sa rencontre avec les joueurs! Elle leur a parlé soi-disant comme une mère... Les joueurs auraient pleuré? De rire, peut-être."

Raymond VS Carlos Alberto Parreira

"J'ai un défaut : je ne sais pas être hypocrite. J'aurais pu être faux cul, et le saluer la main molle, l'oeil en coin. Mais non, désolé, je ne sais pas faire. Il nous avait insultés en affirmant que notre qualifica-tion était honteuse, traitant Thierry Henry de tricheur. Moi, je défends toujours mes joueurs."

Raymond VS Pôle Emploi

"Je suis demandeur d'emploi. J'ai lu que certains trouvaient cela scandaleux. Mais j'ai cotisé pendant quarante ans et je ne vois pas pourquoi la loi serait différente pour moi. Dans l'ordre de mes priorités actuelles, il y a ma famille, les enfants que j'entraîne, le syndicat [des entraîneurs] et le foot, bien sûr. Je ne lui ai pas fermé la porte, au contraire. Je ne cours après rien. J'ai d'ailleurs refusé plusieurs propositions. J'ai encore besoin de balayer certains souvenirs avant de pouvoir démarrer une nouvelle aventure. C'est comme en amour: il faut avoir oublié une femme pour pouvoir en aimer une autre. On m'a fait des propositions pour le théâtre, pour le cinéma... Des rôles... comment dire? Presque de grand-père. C'est paradoxal. On semble m'envisager en homme sage. Celui qui connaît la vie, qui peut l'expliquer, en parler. Une sorte d'éducateur serein. Finalement, le monde du cinéma me connaît mieux que celui du football."

Publié par levequef / Catégories : ACCUEIL