La fin de l’été est si douce en Lituanie que l’on se prend à rêver. Pour tout dire, j’ai pris l’euro de basket en cours de route et les dernières  performances des bleus m’ont époustoufflé.

L'intraitable Serbie domptée après une prolongation échevelée et la Turquie affamée tenue à distance. Deux places fortes du basket européen qui d’ordinaire avaient toujours le dernier mot.

La qualité intrinsèque des joueurs tricolores est pourtant à peu de choses près la même que les années précédentes. (Si l’on excepte l’incontestable  bonus que constitue l’apport sous la raquette de Joaquim Noah).

La résurrection est vraisemblablement ailleurs dans une solidarité de tous les instants qui permet dans les moments plus délicats de colmater les brèches en défense, de mettre en position idéale le shooter pour le tir décisif ou de proposer les écrans les plus adaptés aux  slaloms estampillés TP.

A qui doit-on cette révolution ? Au lock out de la NBA ou au travail acharné du discret Vincent Collet ou tout simplement à une salutaire prise de conscience de la part des stars choyées outre atlantique ?  Ces brillantes individualités ont enfin intégré que leur talent seul ne suffisait pas à rendre imprenable une citadelle.

• La France aujourd’hui est brillamment qualifiée pour les quarts de finale alors qu’il lui reste encore deux rencontres à disputer. Une grande première qui  est le propre du  parcours des seigneurs.
• Le team France désormais fait peur aux formations les plus aguerries. Il lui faudra maintenant ne rien lâcher contre la Lituanie et l’Espagne, les deux ogres de la compétition,  pour assurer une première place qui dégagerait considérablement la route vers Londres. 
• On a le droit aujourd’hui de rêver d’une finale européenne à condition bien sûr de ne pas s’enflammer et de privilégier jusqu’au bout la rigueur du collectif.