Nul besoin d’une boule de cristal ou d’un mouton devin pour annoncer une très large victoire de la France sur le Canada dimanche prochain. Outre le gouffre rugbystique qui existe entre les deux formations, la différence de traitement infligée aux deux équipes ne laisse guère de doute sur l’issue de la rencontre.
Les Canadiens vainqueurs surprises des Tongiens n’auront droit qu’à trois jours de récupération soit quatre jours de moins que l’équipe de France. Dans une discipline aussi physiquement exigeante que le rugby, une inégalité si flagrante équivaut à une défaite inéluctable, d’autant plus que le banc français est autrement plus profond que celui des nord américains. La bravoure des canadiens ne suffira pas à compenser une telle iniquité.
La remarque vaut également vaut également pour la Géorgie, la Namibie ou les USA soumis au régime de la récupération minimale et promis avant même le début de la compétition au rôle de faire valoir.
Que pensez en revanche de la sanction implicite infligée aux valeureux samoans qui après leur victoire face à la Namibie aujourd’hui devront rejouer dès dimanche face au Pays de Galles ? Le 17 juillet dernier les samoans avaient pourtant réalisé un exploit retentissant en allant s'imposer à Sydney face à l'Australie.
Tout se passe dans cette coupe du monde abusivement universelle, comme si tout était fait pour agrandir encore le fossé existant entre les ténors de l’ovale et les nations en devenir condamnées au rôle de comparse.
Drôle de politique à courte vue pour une discipline qui se plaint souvent d’être considérée comme trop régionale.