Autant le dire tout de go. Je n’ai pas pour habitude de critiquer les athlètes.
Je connais trop le chemin qu'il leur faut parcourir, l’abnégation dont il leur faut faire preuve à l’entraînement, pour parvenir au sommet d’une discipline réellement universelle. Mais il existe un moment où garder le silence serait commettre une grave erreur.
Le respect puisqu’il s’agit de cela ne peut être unilatéral. La performance médiocre. (Pendant et après l’épreuve) de nos relayeurs du 4x400 m appelle à minima des remises en question qui ne semblent pas hélas à l’ordre du jour.
Constat. La France à la dérive échoue largement dans l’objectif qu’elle s’était fixé, c'est-à-dire d’entrer en finale. Elle se retrouve à la 14ème place mondiale à la lutte avec les valeureux coréens pour qui l’athlétisme n’est pas franchement la spécialité. Or le quatuor tricolore était sacré champion du monde il y a peu en 2003.
On peut toujours comprendre une contre performance pour peu qu’elle soit empreinte d’humilité. Mais lorsqu’on s’enferme ensuite dans l’arrogance ou le déni, c’en est trop ! L’un de nos relayeurs déclare viser l’or lors de la conférence d’avant course, un autre à l’issue de l’épreuve affirme que l’équipe avait largement le potentiel pour entrer en finale.( Je taierai leur nom par charité)
Le respect exige que l’on sache dans ces occasions faire preuve d’humilité au lieu de suffisance, surtout lorsque l’on porte sur ses épaules le maillot de l’équipe de France. Tous les athlètes tricolores jusqu’à présent à Daegu, qu’ils triomphent ou s’inclinent, s’étaient comportés de la sorte. Dignement.
La vérité aujourd’hui c’est que le relais était orphelin de son leader, Leslie Djhone (A qui bizarrement aucun des relayeurs n’a fait allusion). Dans certains cas lorsqu’on est incapable de se remettre en question, il est préférable de se taire.