A l'occasion des championnats du monde de Daegu, les statisticiens sont restés un peu sur leur faim. Un seul record du monde( Relais 4x100m) et peu de performances de premier plan.
Etrange constat lorsque l'on sait qu'il s'agissait pour l'élite du rendez vous numéro un de l'année. A l'occasion du meeting Van damme à Bruxelles, vendredi dernier, nous avons eu droit à une frénétique séance de rattrapage, à un véritable raz de marée chronométrique comme si les chevaux étaient lâchés enfin.
Deux exemples seulement parmi d'autres . Les 19"26 de Yohann Blake qui échoue pour une poignée de centièmes (7) face au record jugé pourtant inaccessible de son compatriote et partenaire d'entraînement Usain Bolt.
Blake qui fait mieux que l'ancienne marque mythique de Michael Johnson qui avait résisté pendant 13 ans !
Plus extraordainaire encore la résurrection de Kenenisa Bekele qui avait été contraint à l'abandon sur 10000 mètres en Corée pour cause de blessure à la cheville. Le champion éthiopien qui n'avait plus couru depuis 2 ans, boucle ses 25 tours de piste en 26'43" à 25 secondes environ de son propre record du monde. Tout simplement phénoménal !
La relève de toute façon en Ethiopie semble assurée puisque dans la fouléede Bruxelles, à Milan, le jeune Aman qui est encore cadet (!) a infligé sa première défaite depuis deux ans à l'invincible kenyan Rudisha sur 800 mètres !
Il y a deux façons d'interprêter ces chiffres qui clignotent. S'incliner respectueusement et se réjouir devant ces résurrections et générations spontanées ou bien de se demander comment de tels miracles si proches de Daegu sont possibles.