Camille Lacourt est partout. En vedette américaine dans la tournée des enfoirés où il apparaît torse nu. (Pour quelle raison au fait alors que tous les autres participants avancent prudemment vêtus ?).Lacourt bonne pâte a bonne presse. Par les temps qui courent il serait même en passe d’incarner le gendre idéal, celui dont rêve la ménagère de moins de 50 ans. Une aubaine pour toutes les marchandises auxquelles on rêve de l’associer. Camille, le regard vague, la barbe mal taillée, s’affiche même à la une du premier numéro de « Leader Chic « une revue glamour qui s’est donné pour mission de marier le luxe et la notoriété. Le héros des championnats d’Europe de natation qui partage paraît –il aujourd’hui la vie d’une ex miss France aurait–il délaissé la fréquentation des piscines à trop privilégier celles des sirènes. (Sensuelles, hurlantes et trébuchantes) La lecture de la page natation du journal l’Equipe rassure heureusement tous ceux qui avaient perçu dans son éclosion à l’été dernier, infiniment plus que la promesse d’une gravure de mode étalée sur papier glacé. Le marseillais en s’imposant sur 100 m dos en 52 ‘’44 caresse toujours l’espoir de devenir champion du monde cet été à Shanghai. Et il a bien du mérite de s’être remis au travail, de rien avoir cédé. La notoriété insuffisamment maîtrisée reste l’adversaire principal du nageur contraint quelque soit son talent naturel en enchaîner les longueurs, s’astreignant à une discipline quasi militaire. Réveil à 6h00, première immersion une demi-heure plus tard, pour une impitoyable séance de plus de 2 heures. Et rebelote l’après midi, juste après la sieste. Tant qu’il pourra tenir ce rythme, Lacourt parviendra à concilier performance et apparence. Mais son atout majeur se situe sans doute ailleurs. Dans sa capacité à se souvenir des erreurs de parcours passées pour construire la suite de sa carrière. Camille rend ainsi hommage à son premier entraîneur, Richard Martinez, celui qui l’a viré sans ménagement de Font Romeu parce qu’il devenait fêtard et ingérable. C’était en 2006 et personne encore ne s’intéressait à sa petite gueule d’ange. En payant pour ses excès par anticipation, Lacourt a appris à se méfier des requins sans scrupules qui abondent en eaux troubles dès que les perspectives de gains se multiplient. Lacourt jure de ne jamais associer son image à des produits qui ne lui ressemblent pas. Récemment il a accepté de devenir l’égérie de la marque de cosmétique Clarins pour un salaire estimé à 200 000 euros annuels (le double s’il est sacré au JO de Londres), sur six ans plus une reconversion en tant que cadre de la marque. Bien entouré, il garde la tête sur les épaules quand il avoue ensuite son impuissance à lutter contre toutes les petites horreurs qui s’incrustent comme une crasse insupportable au quotidien. Le racisme, la misère, les guerres. Camille Lacourt n’a pas d’arguments solides à opposer à tout cela en dehors de son dégoût. Ce n’est d’ailleurs en aucun cas ni son métier ni sa vocation. Il promet juste de rester lui-même de ne jamais oublier d’où il vient. Que lui demander alors de plus ?
La grandeur de Lacourt. Apparences et performances
Une aubaine pour toutes les marchandises auxquelles on rêve de l’associer. Camille, le regard vague, la barbe mal taillée, s’affiche même à la une du premier numéro de « Leader Chic « une revue glamour qui s’est donné pour mission de marier le luxe et la notoriété. Le héros des championnats d’Europe de natation qui partage paraît –il aujourd’hui la vie d’une ex miss France aurait–il délaissé la fréquentation des piscines à trop privilégier celles des sirènes ? (Sensuelles, hurlantes et trébuchantes)
La lecture de la page natation du journal l’Equipe rassure heureusement tous ceux qui avaient perçu dans son éclosion à l’été dernier, infiniment plus que la promesse d’une gravure de mode étalée sur papier glacé. Le marseillais en s’imposant sur 100 m dos en 52 ‘’44 caresse toujours l’espoir de devenir champion du monde cet été à Shanghai. Et il a bien du mérite de s’être remis au travail, de rien avoir cédé.
La notoriété insuffisamment maîtrisée reste en effet l’adversaire principal du nageur contraint quelque soit son talent naturel en enchaîner les longueurs, s’astreignant à une discipline quasi militaire. Réveil à 6h00, première immersion une demi-heure plus tard, pour une impitoyable séance de plus de 2 heures. Et rebelote l’après midi, juste après la sieste.
Tant qu’il pourra tenir ce rythme, Lacourt parviendra à concilier performance et apparence. Mais son atout majeur se situe sans doute ailleurs. Dans sa capacité à se souvenir des erreurs de parcours passées pour construire la suite de sa carrière. Camille rend ainsi hommage à son premier entraîneur, Richard Martinez, celui qui l’a viré sans ménagement de Font Romeu parce qu’il devenait fêtard et ingérable. C’était en 2006 et personne encore ne s’intéressait à sa petite gueule d’ange.
En payant pour ses excès par anticipation, Lacourt a appris à se méfier des requins sans scrupules qui abondent en eaux troubles dès que les perspectives de gains se multiplient. Lacourt jure de ne jamais associer son image à des produits qui ne lui ressemblent pas. Récemment il a accepté de devenir l’égérie de la marque de cosmétique Clarins pour un salaire estimé à 200 000 euros annuels (le double s’il est sacré au JO de Londres), sur six ans plus une reconversion en tant que cadre de la marque.
Bien entouré, il garde la tête sur les épaules quand il avoue ensuite son impuissance à lutter contre toutes les petites horreurs qui s’incrustent comme une crasse insupportable au quotidien. Le racisme, la misère, les guerres. Camille Lacourt n’a pas d’arguments solides à opposer à tout cela en dehors de son dégoût. Ce n’est d’ailleurs en aucun cas ni son métier ni sa vocation. Il promet juste de rester lui-même de ne jamais oublier d’où il vient. Que lui demander alors de plus ?