Patrick Magyar l'organisateur du puissant meeting d'athlétisme de Zurich est paraît-il consterné. Malgré l'importance de ses propositions sonnantes et trébuchantes, Christophe Lemaitre est resté sourd à ses suppliques.
Pas question pour le TGV de Culoz de prendre part à la revanche annoncée de Daegu, ce jeudi sur 100 mètres. "Je lui ai pourtant fait une proposition financière, d'un niveau inédit pour un sprinteur européen. Je n'avais jamais offert une telle somme, pas même à l'époque du grand Linford Christie." Se désolait le patron dont la réunion de prestige est sponsorisée par les banques suisses.
Christophe ne semble guère préoccupé en ces temps de krachs boursiers par les variations des taux de change. Il a préféré assurer sa rentrée universitaire où il prépare un diplôme d'informatique.
C'est évidemment tout à son honneur et suffisamment rare par les temps qui courent pour que l'information mérite d'être relayée. Lorsque je l'ai quitté près du tapis roulant à Roissy, lundi soir en rentrant de Corée, une dizaine de caméras épiait le moindre geste du champion derrière la vitre.
Christophe isolé dans sa bulle n'en avait cure. Loin du tumulte, il cultivait sereinement ses différences.