Le premier jour  d’avril traditionnellement facétieux s’offre une prolongation inattendue  à la veille du premier tour des présidentielles.

La loi, toute de rigueur, qui, c’est bien connu,  ne se découvre pas d’un fil à la sortie de l’hiver, est prise à contre-pied par la toile tentaculaire. Pas moyen de contraindre les médias des pays frontaliers à une réglementation qui ne les concerne pas.

Impossible dès lors d’empêcher la fuite des résultats et d’obliger le peuple de France à  retenir son souffle jusqu’à 20 heures, l’heure de fermeture des derniers bureaux.

Cette anomalie sera probablement corrigée pour le prochain scrutin. Mais pour l’heure l’imagination est au pouvoir.

C’est un sport spécifiquement français que de s’enorgueillir de franchir les lignes jaunes en toute impunité, avec un zeste d’humour en prime. 

Parmi les nombreux  messages  codés en gestation, ceux à connotation sportive se taillent la part du lion.

Devançons donc l’appel et examinons à l’aune des différentes disciplines collectives ce à quoi pourrait bien ressembler une confrontation « PaysBas-Hongrie » en ce printemps 2012.
Football.  Spectaculaire. La dernière confrontation remonte au 29 mars 2011. Les Pays Bas, largement favoris de leur groupe de qualification de l’Euro,  s’imposent finalement 5-3  grâce à deux réalisations en fin de partie  de Kuyt. Les « Orange mécaniques »  ont même été mené sur leur pelouse 2 à 1 par d’étonnants magyars.
Rugby  Inédit. Si l’on en croit le site rugbydata .com, les deux équipes ne se sont jamais affrontées. Les rebonds caprices de l’ovale ne font manifestement pas partie de la culture des deux pays qui végètent dans le ventre mou mondial aux alentours de la 50ème place.
Basket.  Déséquilibré. Les hongrois champions d’Europe en 1955  ont certes  perdu un peu de leur lustre d’antan. Il n’empêche. Ils domineraient encore aujourd’hui une pâle équipe des Pays Bas  sans palmarès véritable sur la scène internationale.
Volley. Nostalgique. Les Pays bas champions olympiques en 1996 sont depuis  en chute libre au classement mondial (36ème) .Quant à la Hongrie, elle végète bien plus loin encore aux alentours du 100 ème rang mondial.
Chacune des deux formations s’enorgueillit enfin d’un pré carré réservé.  Royal. 

La piscine pour les hongrois qui survolent depuis toujours  le  water polo mondial. 9 titres olympiques remportés  dont trois consécutifs 2000-2004-2008. Série à suivre.

Le gazon pour les néerlandais. Double champion olympique de hockey en 1996 et 2000.
Reste à savoir sur quelle surface se jouera la rencontre au sommet.