<img class=" 12 heures d’avion, une nuit de transit à Lima, un vol matinal vers Tacna ; nous voici au point de départ de la partie péruvienne des reconnaissances du Dakar 2012.
En janvier, les concurrents ne feront que traverser Tacna lors de l’étape qui les mènera d’Arica (Chili) à Arequipa (Pérou). Pour des raisons de logistique, c’est à Tacna que nous avons rejoint en compagnie d’Etienne Lavigne, directeur du Dakar, l’ensemble de l’équipe des recos dirigée par David Castera, directeur de course.
Après une matinée consacrée à diverses formalités administratives, à l’achat de nourriture pour trois jours et aux pleins de carburant (700 litres répartis dans quatre voitures), le vrai voyage a commencé.
Précisément à 50km au nord de Tacna. Dos au Pacifique. Face au désert.
L’Océan et le sable seront les deux éléments de notre périple. Car la philosophie du tracé péruvien est d’emmener les concurrents vers Lima en serpentant dans les massifs sablonneux au pied des Andes, en plongeant régulièrement sur les plages infinies de la côte sud péruvienne.
De cette première après-midi, deux sensations apéritives :
Tout d’abord le très agréable plaisir de retrouver une bande d’amis qui font l’équipe des recos. Voilà quatre ans que, chaque année, avec Régis Mathé nous sommes conviés à vivre cette expérience et c’est un petit bonheur chaque fois renouvelé. L’impression d’avoir quitté Jacky, Jean-Pierre, Patrick, Pablo, ou Michel comme si c’était la veille au soir.
Oui nous sommes rôdés, tous, à l’exercice particulier de cette vie en commun où la mauvaise humeur ne peut avoir de place. Il s’agit de rouler du lever au coucher du soleil sur des terrains difficiles, d’installer le campement, de dormir dans un confort très relatif et de repartir sans agacement, ni état d’âme. J’aurai l’occasion de revenir plus en détail sur l’expérience humaine assez unique que sont les recos.
Sur la piste, nous avons déjà constaté que la fin du rallye sera difficile. Aujourd’hui, il nous a fallu trois heures pour parcourir 80km. Dans ce tout début de ce qui sera la onzième étape du rallye : une piste rapide, des passages trialisants extrèmement rocailleux et des vallées gorgées de fesh-fesh (ou gualda, c’est selon le continent) cette poussière de sable qui rend poussif le plus survitaminé des 4X4. Nous n’en sommes qu’au début, mais nous le savons déjà : le Pérou sera le « money-time » du Dakar 2012.
Premier bivouac sous les étoiles a quelques km du minuscule village d’Ite. Nous dormons sur le fesh-fesh. C’est…confortable.