7h30. On est de nouveau au départ de la première partie de la SS11.
Tiziano Siviero et Marc Coma ont veillé tard pour dessiner de nouvelles lignes sur les cartes, pour simplifier ce premier morceau d’étape du 13 Janvier prochain.
Assis au volant, impatient de démarrer, Coma justifie les choix faits devant les écrans d’ordinateur la veille : « Il fallait absolument rendre le tracé plus facile. Il y en a trop qui y seraient restés beaucoup trop tard, en admettant qu’ils s’en sortent d’ailleurs…Et comme ce n’est que la première moitié de course de la journée, on ne peut pas se permettre de les laisser galérer éternellement. »
Concrètement, Coma et Siviero ont totalement supprimé la partie hors-piste finale.
La météo est bizarre ce matin-là. Il fait tout gris et nous nous élançons sous un crachin maritime !
Pour autant le terrain n’est pas plus facile. Même genre de piste archi-sablonneuse, hyper bosselée, impossible de dépasser le 30km/h avec les voitures de recos chargées de matériel. Face à certaines montées, on prévoit même des contournements sur le road-book. « Ils auront le choix d’aller tout droit ou de faire le tour par une pente plus douce, m’explique Coma. A moto c’est facile, mais avec des voitures fatiguées par une semaine et demie de course, c’est moins évident .»
On a aussi une pensée pour les amortisseurs bien usés des moins nantis : le franchissement de ces woops interminables va les martyriser…
Les trois premiers quarts de la SS11A vont donc se jouer sur ce terrain bien plus praticable que celui essayé la veille mais terriblement éprouvant tant pour le physique des concurrents que pour leurs mécaniques.
A 40km de la sortie, nous voilà sur un chott qui prend des allures d’autoroute. On roule à 100km/h, c’est la fête. Evidemment, Tiziano en profite pour brouiller un peu les pistes et disposer ça et là quelques WPC qu’il faudra aller chercher hors-piste.
Fin des 120km de la première partie de la spéciale. On retrouve le goudron pour la plus longue neutralisation de l’histoire du Dakar version Sud-américaine : 369km ! Entre les deux morceaux de la spéciale, les concurrents risquent de trouver le temps un peu long…
Le soleil s’est enfin levé. Nous atteignons Merlo en fin d’après-midi. La montagne de Cordoba nous attend mais elle attendra demain… Les sommets de la sierra sont couverts de nuage, on restera dans la vallée pour la nuit, inutile de commencer la deuxième partie de la spéciale en étant certain de ne pouvoir la terminer, dans le brouillard de surcroît…
