T’as voulu voir Zélande…

AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE

Elle était au bout du monde, cette étape de Zélande, un nom qui signifie « la terre de la mer ». Les digues construites après les inondations meurtrières des années 1950 offraient un finale unique à cette deuxième étape courue nez au vent, coudes aux côtes et tête dans le guidon, sous le boutoir des bourrasques et des trombes d’eau en rafale. Notre camion de commentateur était parfois secoué comme un prunier pendant que la pluie tambourinait furieusement à quelques encablures de la ligne d’arrivée. On était au sec mais pas toujours rassurés !

 

Les coureurs, eux, n’ont guère eu le loisir de s’attarder sur les moulins donquichottesques semés ça et là entre canaux et prairies. Il n’ont pas eu davantage le temps de déguster une petite tranche de Gouda en traversant la ville du même nom. Ils n’auront mangé que des kilomètres mouillés, des routes glissantes – surtout autour des ronds-points – et de sévères bordures. Le piège s’est refermé sur le premier maillot jaune et les héros du chrono d’Utrecht, tandis que Froome, Contador et le jeune grimpeur français Warren Barguil se retrouvaient aux avant-postes. Pareil à un caléidoscope, le Tour change de visage à chaque mouvement. Et ce n’est qu’un début. La route réserve encore beaucoup de surprises avant même la montagne. La valse du maillot jaune promet de s’accélérer. Nous passons d’un plat pays à un autre en entrant en Belgique. Mais les Flandres, c’est un plat pays qui monte ! Le mur de Huy se dresse déjà sous les roues des coureurs, avec une chapelle dans chacun des 6 virages pour faire sa prière.

Publié par francetvsport / Catégories : Non classé