Comme prévu, la journée a commencé bien tôt. Debout à 5 heures du mat’, chargement méticuleux et très structuré des voitures, petit déj’ et départ de l’hotel pour un premier repérage citadin des sites qui accueilleront le parc fermé et le podium de départ à Lima. Les deux se situeront sur le front de mer de la capitale.<img class="
Le parc fermé s’exposera au bord des vagues du Pacifique au pied du quartier La Magdalena. Les concurrents n’auront que deux kilomètres de roulage jusqu’au podium, à Chorillos, face à un endroit que les habitants de Lima appellent avec un sourire El parco del Amor. Sous le soleil de janvier, la statue des deux amoureux donnera un bel au revoir à tous les participants du rallye.
Samedi 5 janvier. Les concurrents enchaîneront sans pause podium et prologue. Ce sera au sud de Lima et c’est la seule information géographique autorisée à ce jour. Il y a donc un léger voile sur notre deuxième activité du jour : le tracé et l’écriture du road book du prologue. 10km -100% sable dans un rectangle dessiné au milieu de dunettes et de vallées sablonneuses. Rien d’insurmontable mais déjà quelques mini franchissements qui n’excluront pas les premiers ennuis. Aujourd’hui, c’est la voiture de Patrick Juillet qui a eu l’honneur du premier « tankage ». N’oublions pas que les concurrents partiront en ordre inversé; dès lors les meilleurs équipages seront face à du sable creusé, moins porteur. Ce prologue peut réserver quelques déconvenues à celui qui lui manquera de respect.
Troisième et dernier chapitre de notre journée : le début de l’étape 1, Pisco-Pisco. Une boucle de 250km autour de la ville qui a donné son nom à la boisson la plus renommée du pays. Sachez qu’avant tout cela et l’arrivée des conquistadors, les Piscos, il y a 4000 ans, furent les premiers à vivre ici, entre océan et cordillière.
Ce soir nous dormons au milieu des dunes. Au premier quart de la première étape. 76 km bouclés en 3 heures et déjà une grande variété de terrains proposés. Pour commencer, sous nos roues, cette chère bichufita, revêtement archi-spécifique au continent sud-américain, un mélange de sel, de terre et d’eau qui peut se transformer en patinoire, si d’aventure il est humide. Très vite la piste deviendra plus caillouteuse pour se transformer en long ruban de trous et de bosses dans un décor étonnant de monts pyramidaux, isolés les uns des autres, hauts de 100 à 200 mètres. Pour compléter le cocktail de ce quart d’étape viendront une section de fesh-fesh et l’entrée dans un erg.
Pour l’instant tout cela est magnifique et raisonnable mais demain, ce sera plus copieux, dixit David Castera. Je vous raconte tout cela après une première nuit sous les étoiles et une journée sur la route du retour vers Pisco…