Les clubs français condamnés à terme à la troisième divison européenne ?

Nyon morne  plaine. Aucun club français n’a été invité ce vendredi en Suisse au festin des rois, le tirage au sort des quarts de finale des coupes européennes. A l’orée du printemps, au moment où la véritable bataille  commence  pour la suprématie continentale, la messe est déjà dite dans l’hexagone. S’agit-il d’un simple accident de parcours ou d’une tendance structurelle plus lourde ?

"J'ai marqué un but mais Banks l'a arrêté !" La morale de Stoke

Un week-end dans l’Angleterre  profonde  à l’occasion des quarts de finale de la Cup. Un parfum  nostalgique, délicat et suranné. La mémoire ressuscitée qui  prend la mesure d’un temps révolu où Albion la superbe régnait sur la planète football.


Gordon Banks 
comme dans la chanson de Delpech a 73 ans aujourd’hui, mais il n’a rien d’un héros fatigué.  Le gardien de but de l’équipe sacrée championne du monde en 1966 est pourtant  depuis longtemps entré dans la légende. Ce panthéon radieux qui mêle  indifféremment morts et vivants pour sanctifier tous ceux qui ont contribué à conforter  la magie du jeu.

Le spectacle en foot est-il incompatible avec le résultat ?

l y a plusieurs façons  d’analyser un match de football de l’importance de celui qui vient d’opposer Marseille à Manchester. Tout dépend de quel point de vue l’on se place. Pour TF1 qui avait cette choisi de retransmettre cette affiche plutôt que celle de la veille entre Lyon et le Real le coup incontestablement est gagnant. 6,6 millions de téléspectateurs et 26% de parts de marché. La meilleure audience de l’année en ligue des champions pour TF1.

Monsieur Arsène

Dans sa carrière  un journaliste comblé rencontre seulement une poignée  de gens exceptionnels. Il les reconnaît à leur manière de s’effacer, de refuser obstinément d’occuper le centre de la scène. Arsène Wenger fait partie de ces héros discrets, de ces hommes qui donnent aux sports qu’ils chérissent une épaisseur singulière. A l’occasion du match de FA Cup contre Huddersfield, j’ai compris une fois de plus pourquoi un club du standing d’Arsenal  accordait  sa confiance à Wenger depuis plus de 13 ans. 

La coupe et la Cup. Rien à voir ?

10 de chute ! L’entrée en coupe de France des clubs de ligue 1 a tourné au désastre, l’occasion au passage d’inscrire une ligne supplémentaire dans le livre des records dans la catégorie «  Bonnet d’ânes «. Mais au fait s’agit-il réellement d’une catastrophe (D’une faute professionnelle,  murmurent même certains ?) pour des structures professionnelles qui font du réalisme glacial leur credo de  management moderne ? Les réactions d’après match ne versaient guère dans le tragique. Restaient pour la plupart des recalés d’autres campagnes autrement plus lucratives à mener. Dame la coupe est aujourd’hui passée par  profit et pertes au nom d’intérêts infiniment supérieurs.

La guerre de Sessegnon n’a pas cessé, c’est sûr !

Triste début d'année pour  Stéphane Sessegnon, aperçu courant en solitaire dans le bois de Vincennes plutôt que de goûter avec ses coéquipiers à la douceur marocaine. Voilà que le milieu de terrain du PSG a séché délibérément le stage de reprise à Marrakech pour se déclarer gréviste, à l’insu de son plein gré.

Le niveau du football français est-il condamné à devenir médiocre ?

Autorisées à partir du 31 décembre dernier, les transactions dans le cadre du mercato d’hiver restent résolument chiches. Les clubs les plus en vue parlent plus d’économies drastiques que de folles dépenses. Le chiffre de 17 millions d’euros consacrés à l’achat de joueurs la saison passée en ligue 1 ne sera sans doute pas approché. Le football français a la gueule de bois et peu d’indicateurs s’affichent au vert. Si la mésaventure sud africaine des bleus peut être considérée comme un dérapage conjoncturel, des tendances structurelles lourdes font peser une menace réelle sur l’avenir du développement du sport roi en France.
 

Le football facteur de paix et de developpement ?

Le père Noël, les enfants le savent bien, se moque des frontières et des nationalités. Les amoureux de sport, écartelés comme tous les autres papas et mamans, entre les exigences  des  codes consuméristes et la cruelle réalité d’un budget affecté par la crise, feraient bien de s’en souvenir au moment de gâter leur progéniture.